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Rien ne se perd, tout se crée… Une vieille histoire d'amitié!

28 juin 2016

Deux amies d’enfance qui se connaissent depuis la 4e année…

evelyne-gelinas-marie-claude-trempe-4e-anneeNotre histoire a commencé par quelques mots d’amour, c’est fou ce qu’on s’aimait. Euh, non, ce n’est pas ça du tout! Adamo sors de mon corps! Je dirais donc plus que notre histoire a commencé par quelques mots d’amitié échangés sur les balançoires de la petite école primaire à Louiseville en Mauricie! Evelyne Gélinas et moi étions donc dans la même classe, en 4e année. Evelyne est originaire de St-Sévère, où nous sommes toujours installées tandis que je suis de Louiseville. Notre atelier-boutique Rien ne se perd, tout se crée..., est situé dans l’ancien couvent de St-Sévère, qui a cessé ses activités dans les années 70. C’est donc malheureusement ou heureusement grâce à la fermeture de l’école du village que l’on s’est rencontrées.

Des enfants heureuses!

Déjà enfants, on était assez motivées et avions des projets plein les caboches. Des concours de lipsing à l’improvisation dans le fond de la cours de l’école en passant par les pièces de théâtre, on avait des vies bien remplies. De temps à autre, mes parents venaient me reconduire à St-Sévère, chez Evelyne, dans la paisible campagne que j’aimais tant. Débarquer chez les Gélinas, c’était tout un contraste avec la vie d’enfant unique que j’avais à la maison. Evelyne est la cadette d’une famille de 6 enfants! J’adorais la vie de grande famille même si ses grands frères nous taquinaient parce que notre groupe préféré du moment était Ace of base. J’ai un peu honte de vous l’avouer aujourd’hui, je le sais, on vient de baisser dans votre estime! Un beau terrain en campagne, une famille de 6, des cousins et des cousines, un ciel sans pollution lumineuse, toutes les conditions gagnantes étaient réunies pour de mémorables parties de cachette dans le noir!

La fête d'Evelyne étant le 4 mars, on ne se souvient plus pourquoi nous étions si bronzées!

La fête d'Evelyne étant le 4 mars, on ne se souvient plus pourquoi nous étions si bronzées!

Après le primaire, on est restées amies, avons viré nos premières brosses ensemble, avons été dans le stage band de l’école secondaire, fait un vidéoclip (que les enfants d’Evelyne ne se tannent d’ailleurs pas de regarder 12 fois de suite sur le vieux VHS de leur grand-mère!), avons fait divers travaux d’équipe (voir la preuve en photo!) et avons été au bal de finissants habillées vraiment pas sexy (Evelyne habillée en hippie et moi en Japonaise! Voir aussi malheureusement la preuve en photo!)!

On aimait bien rendre la physique un peu plus artistique!

On aimait bien rendre la physique un peu plus artistique!

Deux finissantes pas très conventionnelles! Pas surprenant qu'on ne soit pas allées accompagnées au bal!

Deux finissantes pas très conventionnelles! Pas surprenant qu'on ne soit pas allées accompagnées au bal!

Des études loin du domaine du design de mode!

Nos routes se sont séparées après le secondaire, mais on est restées en contact (par pigeon voyageur, signaux de fumée ou téléphone, on n’était pas encore très courriels en 1999!). Evelyne est allée étudier en Sciences pures au Cégep Montmorency à Laval. Elle était douée la Evelyne. Elle a même décroché la bourse d’excellence à la fin de son programme. Imaginez les faces de ses professeurs de chimie, physique, maths lorsqu’elle leur a annoncé qu’elle ne poursuivait pas à l’université et qu’elle allait plutôt faire un DEC en Musique traditionnelle au Cégep régional de Lanaudière à Joliette! Evelyne jouait déjà de la flûte traversière et du flageolet au sein de la formation traditionnelle Les Langues Fourchues. Elle a écouté sa petite voix…

De mon côté, j’avais aussi un intérêt pour les sciences, mais tout ce qui traitait l’image me parlait beaucoup plus. C’est donc avec enthousiasme que je suis allée étudier en Art et technologie des médias au Cégep de Jonquière avec l’idée de devenir camérawoman! Finalement, je me suis aperçue que j’aimais diriger un plateau, faire des décors, mais que la technique n’était pas nécessairement pour moi et que la passion des médias n’était certes pas assez forte pour me battre dans ce milieu compétitif et aller vivre en ville (quoique ça soit aussi possible de vivre de ce domaine en région). Après avoir été passer un été dans l’ouest canadien, j’ai eu le goût de renouer avec la nature. J’ai tout de même terminé mon DEC et me suis inscrite, au grand désespoir de mes parents, dans un DEP en Horticulture ornementale à l’École d’agriculture de Nicolet! J’ai écouté ma petite voix…

Ma grand-mère m'a transmis sa passion!

Depuis que je suis toute petite, j’ai toujours eu un intérêt marqué pour l’artisanat. Je regardais avec des yeux illuminés ma grand-mère Yvette qui maniait sa vieille machine à coudre et ses aiguilles à tricoter avec ses doigts de fée. GMY (grand-mère Yvette pour les intimes!) m’avait donc enseigné le tricot. Du simple foulard, je suis passée aux mitaines et aux bas, en passant par, attention: les collants tricotés en laine (prenez note que ce n’est pas nécessairement une bonne idée, ça pique en ta.!). Lorsque j’étais dans mes cours d’horticulture, comme j’avais une certaine facilité à retenir des noms tels que Echinacea purpurea, Larix laricina et chénopodiacée, j’avais demandé la permission à mes profs si je pouvais tricoter pendant les cours. Permission que j’obtenu au grand plaisir de ma famille et de mes amis qui ont tous reçu des bas à Noël…

À la fin de mes cours, j’ai eu la chance d’aller faire mon stage chez les précurseurs dans le domaine du jardinage écologique au Québec: Yves Gagnon et Diane MacKay, fondateurs des Jardins du Grand-Portage à St-Didace. J’ai eu la chance d’observer des passionnés, mais aussi de constater qu’il était possible d’avoir une entreprise prolifique en campagne tout en faisant les choses à notre manière.

L’achat d’un métier à tisser à 150$ allait tout changer!

C’est à cette époque qu’est arrivé l’élément déclencheur qui allait faire en sorte que Rien ne se perd, tout se crée… a vu le jour. Mon voisin Guy déménageait et il voulait se débarrasser de son métier à tisser. Je n’avais jamais vu cet objet, mais je le trouvais beau. Guy m’avait dit: «Tu peux faire des napperons là-dessus.» Ça tombait bien, je n’avais justement pas de napperons dans mon trousseau. Je l’ai donc acheté pour 150$. Evelyne et moi on s’est donc retrouvées un soir dans la cuisine aux rideaux orange de chez sa mère à boire de la bière et à ne pas trop savoir ce qu’on allait faire de notre avenir.

On avait 4 années d’études post-secondaires derrière la cravate, mais on ne savait pas vraiment quoi faire avec ce bagage. Evelyne avait alors commencé à chanter dans le groupe Galant, tu perds ton temps (elle y chante d’ailleurs encore) mais ce n’était pas tout à fait suffisant à ce moment-là de n’avoir que ce revenu pour payer un loyer, faire l’épicerie et envisager un jour avoir des enfants. En même temps, ça lui demandait juste assez de temps pour que cela soit difficilement compatible avec un emploi de 9 à 5. Pour ma part, j’aimais bien l’horticulture mais j’aimais moins l’idée de travailler l’été et d’être sur le chômage ou d’avoir à me trouver un autre emploi l’hiver. Après quelques bières, j’ai demandé à Evelyne: «Ça ne te tenterais pas toi, hic, d’apprendre à tisser avec moi? Hic!». Evelyne qui en avait aussi pris quelques-unes, a répondu:  «Oui, hic!»

Voilà, c’est comme cela que Rien ne se perd, tout se crée… a commencé. C’est grâce à l’école de St-Sévère qui a fermé dans les années 70 et à la bière. 😉

C'est avec ce métier à tisser acheté 150$ que tout a débuté!

C'est avec ce métier à tisser acheté 150$ que tout a débuté!

Lire la suite dans l'article «La petite histoire de Rien ne se perd, tout se crée… Le démarrage d'entreprise!»

Marie-Claude Trempe

par Marie-Claude Trempe