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Avoir une entreprise, un enfant, un 2e, puis un 3e!

28 juin 2016

Oh la la..!  Difficile de cibler un premier sujet pour le nouveau blog de Rien ne se perd, tout se crée...  Mon cœur balançait entre «La généalogie des Gélinas à St-Sévère en Mauricie» et «L’interprétation du répertoire traditionnel québécois à la flûte traversière», mais j’ai finalement choisi de vous partager l’arrivée de mes 3 enfants en 4 années de croissance de notre entreprise! Je vais donc vous partager aujourd’hui mon expérience de mompreneur et peut-être même vous donner quelques trucs sans prétention pour arriver à tout faire à temps lorsqu'on a le moins de temps possible! Si vous n'avez qu'un seul enfant, vous allez tout de même vous reconnaître! Alors on y va!

Démarrer l’entreprise en toute liberté

Quand on a démarré Rien ne se perd, tout se crée…, on avait tout notre temps!  Facile: pas de chum, pas de maison, pas d’enfants, on n’avait que le démarrage de l’entreprise à s’occuper!  C’est pourquoi on n’hésitait pas à passer toutes nos journées et toutes nos soirées à travailler à l’atelier, on trippait dans cet espace exclusif à nous, pas de téléphone, rien pour nous déranger dans notre intensive production de tissage!

Il y a un peu plus de 6 ans, quand j’ai commencé à fréquenter celui qui devint le père de mes enfants, les choses ont un peu changé.  Curieusement, je travaillais moins souvent le soir!  Comme il est musicien (violoneux au sein du groupe De Temps Antan) et qu’il part souvent en tournée, je trouvais quand même le moyen de donner des plus gros coups à l’atelier quand il était absent pour essayer d’en profiter quand il était à la maison.  Mais assez rapidement, André et moi on s’est mariés, et on est devenus des parents!  C’était le début de ma vie de maman entrepreneure.

Trouver des façons de travailler avec un bébé

Après avoir eu mon premier enfant, ma belle Madeleine, j’ai rapidement compris qu’il me faudrait trouver des moyens d’avancer dans mon travail malgré toutes les occupations reliées à un bébé.  J’étais plutôt chanceuse, j’avais un bébé relativement facile, je pouvais faire des téléphones en allaitant ou en cuisinant, je pouvais travailler avec Madeleine dans le porte-bébé, je me gardais les tâches nécessitant beaucoup de concentration durant les siestes de la petite.  Puis, au fil du temps, je pouvais emmener Madeleine avec moi à l’atelier (au grand plaisir de Nicole et Hélène, qui étaient nos seules employées à ce moment-là), elle faisait de beaux sourires aux clients qui entraient dans la boutique.

C’était un peu comme si je déménageais à chaque fois, car même si j’habite à St-Sévère à 2 pas de l’atelier-boutique, j’y allais en voiture pour apporter le parc, l’exerciseur, le siège pour manger, les purées, les couches, les vêtements de rechange, les doudous, les bébelles… Je voulais!  Puis l’ère de la garderie a commencé pour Madeleine, et j’ai pu retrouver des journées de travail un peu plus normales, en continu, avec un peu plus de liberté d’horaire.

Madeleine à la boutique Rien ne se perd, tout se crée...

Madeleine dans le porte-bébé et moi qui essaie de travailler!

Madeleine dans le porte-bébé et moi qui essaie de travailler!

L'arrivée du 2e enfant

Environ 2 ans et demi plus tard est arrivé mon fils Marcelin, en plein début d’été, période pour le moins occupée lorsqu'on prépare à livrer la collection automne-hiver, que la boutique déborde de touriste et que l'on participe à des expositions de métiers d'art!  Je me souviens d’avoir préparé beaucoup de colis avec ce petit bonhomme accroché dans le porte-bébé, le bruit du dévidoir de ruban adhésif ne le faisait pas sursauter du tout, c’était devenu un bruit de la vie courante!  Par contre, j’ai vécu beaucoup de stress à ce moment-là : il fallait que les colis soient prêts pour 15h, mais j’avais parfois beaucoup de mal à coucher ce petit garçon en après-midi…  Que voulez-vous, il voulait que je le promène dans mes bras longtemps longtemps avant de s’endormir…

Durant cette période, j’ai pris un peu de retard dans ma comptabilité et dans certains dossiers non urgents, j’y allais par priorités, je me faisais des listes et j’essayais de rester calme.  Je me disais que j’allais pouvoir rattraper le temps quand ce mignon petit garçon allait entrer à la garderie à l’âge de 9 mois.  Presque immédiatement après son entrée à la garderie, je suis de nouveau tombée enceinte…!!!  Ahhhh! Un autre compte à rebours!  J’avais cette fois-ci 8 mois (car j’avais déjà 4-5 semaines de faites…) pour travailler le plus possible à me mettre à jour et à idéalement prendre de l’avance en prévision du prochain post-partum…

La cerise sur le sundae: un 3e enfant!

Cette troisième grossesse a été très prolifique!  Premièrement, on s’est organisées à l'atelier pour ne pas que je panique avec les colis lors de la naissance de mon 3e enfant.  J’ai donc transféré la préparation des colis de boutique en ligne et des commandes de boutiques à 2 de nos employées, Sylvie et Christine, en prévision du futur, c’est-à-dire non seulement après l’accouchement, mais aussi pour la suite des choses.  Tout a été organisé pour que je puisse leur transmettre les tâches par courriel, dans le confort de mon allaitement intensif…!  J’ai conservé tous mes autres mandats – la tenue de livres, les paies, les remises gouvernementales, le courrier, la facturation, les dépôts, etc. – car je les exécute à partir de chez moi. Et je n’en ai pas pris plus, car ces tâches nécessitent plus de temps qu’avant, l’entreprise ayant naturellement connu une croissance depuis 4 ans.

Une bonne organisation

On peut dire malgré tout que je dois quand même user de stratégies pour réussir à tout faire dans les temps.  J’ai diverses catégories de tâches selon la situation ou le moment de la journée. Celles nécessitant un haut niveau de concentration et les appels téléphoniques : je les accomplis quand le petit Alexis fait dodo.  Les tâches nécessitant une bonne concentration, mais qui peuvent être interrompues à tout moment sans trop de dommages : je les réalise quand le bébé est réveillé et assez de bonne humeur pour jouer à côté de moi de façon autonome, avec seulement quelques parcelles de conversation de ma part.

Je suis maintenant devenue assez habile pour répondre à des courriels ou terminer quelques dossiers avec une seule main, l’autre servant à tenir mon enfant sur moi de façon sécuritaire tout en évitant qu’il arrache mon fil d’ordinateur ou qu’il dégobille sur mon clavier!  Rendue là, quand ça ne fait plus, je lâche le bureau et je vais jouer avec mon enfant tout en pliant du linge ou en rangeant quelques jouets qui traînent…  En somme, je pourrais affirmer que je suis toujours en quête de nouvelles façons de faire plusieurs choses en même temps…!!!  Toujours dans la bonne humeur!!! Et un fait non négligeable : ma mère habite en face de chez moi et elle a pris sa retraite environ 2 semaines avant l’arrivée de mon premier enfant.  Comme je lui dis souvent, si elle n’était pas là, je ferais dur!!!  Je ne la remercierai jamais assez… Devenir une mère nous apprend à accepter de l’aide, c’est indéniable!

En terminant, je vous confie que j’ai régulièrement interrompu la rédaction de cet article pour répondre au téléphone, préparer des repas et des purées, étendre une brassée sur la corde à linge, écrire des courriels, allaiter, ouvrir du courrier, aller faire un dépôt, et que je l’ai finalisé en 2 jours.  Je vous dirais que d’être souvent interrompue dans ses tâches est l’une des premières choses que l’on constate quand on devient une mère en général (et une mère entrepreneure en particulier) et une fois cette réalité bien acceptée, tout est plus léger et tout est possible!  Et de toujours garder le sourire, ça facilite beaucoup la vie!

Marcelin, Alexis et Madeleine, mes 3 enfants d'amour!

Evelyne Gélinas

par Evelyne Gélinas